dimanche 7 août 2016

Myanmar : "We are in democraty now"

     Je rentre au Myanmar par la frontière la plus proche de Bangkok, mais qui n'est pas la plus facile d'accès. Des militaires tenant une barrière à la sortie de la frontière m'expliquent que je ne peux pas aller plus loin à pied sinon je risque de me faire tirer dessus en marchant sur la route!!! Ils s'enquièrent donc de me trouver une voiture, mais tout le monde réclament au minimum 700 Bahts (17 €.) Les chauffeurs descendent tous de voitures pour donner de l'argent aux militaires. Je pense à de la corruption, mais comprendrais plus tard qu'il s'agit en fait d'un des très nombreux péages des routes birmanes. A chaque entrée et sortie des plus ou moins grandes villes les voitures et camions sont taxés. Cela peut ainsi arrivé 4 à 5 fois sur un trajet de 150 kms.

Taxi légèrement surchargé

     Les militaires arrivent finalement à trouver une camionnette chargée de légumes pour me transporter jusque Dawei après 1h30 d'attente. Je me retrouve coincé entre la portière et des sacs de concombres avec d'autres sacs de tomates sur les genoux. 

samedi 18 juin 2016

La Thaïlande en famille

     J’arrive à Bangkok le 01 février, après 700 km de stop en Thaïlande. Le stop marche bien, même si certaines personnes sont assez incrédules face à cette façon de voyager. Ainsi une Thaïlandaise parlant très bien anglais, me voyant faire des gestes bizarres à des voitures, me conseille après explications de ma part, de prendre le train. « Beaucoup plus simple et ça coûte pas cher, et le stop en Thaïlande ça marche pas ! » Je lui demande alors si elle a déjà essayé de faire du stop en Thaïlande. « Non, mais je suis Thaïlandaise, je connais mon pays, ici ça marchera pas. Viens, je t’emmène à la gare. » Face à mon insistance pour utiliser mon pouce elle me sort une phrase qui me fait bien et rire et dont je me souviendrais longtemps : 
« Why do you think different ? » (Pourquoi penses-tu différemment ?)
Et oui, sortir du lot peut parfois surprendre.

     N’en déplaise à ma chère Thaïlandaise, le stop dans son pays marche parfaitement. Je rentre même dans la banlieue de Bangkok à l’arrière d’une camionnette sur des sacs de farine avec des voitures doublant de tous côtés. Pas des plus rassurants.

     Je retrouve le copain Tahar, dans la foulée et le reste de la famille doit nous rejoindre la semaine suivante. Nous visitons donc Bangkok pendant cette semaine. Nous pensions sortir un peu de la ville mais nous trouvons chaque jour quelques choses à faire. Ballade au bord des khlongs (canaux), visites des monuments bouddhistes, de Chinatown, et autres marchés. 



Pagode

vendredi 27 mai 2016

Laos : la tranquillité à l'état pur

     Passer une frontière terrestre est assez souvent révélateur de ce qui nous attendra une fois dans le pays. A mon arrivé depuis la Chine, les douaniers laotiens sont décontractés et tous souriants. Un "Bonjour" en Français difficile à comprendre de la part du chef - seul mot qu'il connait dans cette langue - m'incite à lui demander à mon tour comment se présenter en laotien. 32 Dollars pour le visa et me voila au Laos.

     Je marche jusque la ville frontalière alors que la nuit commence à tomber. A peine arrivé que des chauffeurs de poids-lourds m'invitent à manger avec eux. Quelle belle entrée en matière. Je découvre donc ici la cuisine laotienne et surtout son fameux riz gluant, ingrédient de base de tous Laotiens. Celui est mangé avec les mains après en avoir fait une boule bien tassée. Après ce bon repas, je me décide à rester dans cette ville pour la nuit, trop tard pour faire du stop. Ville frontalière oblige, les hôtels sont hors de prix, il me faut donc, pour la première fois depuis l'Asie centrale dormir dehors. Je trouverais dans cette ville déserte, un squat parfait : une pièce remplie uniquement de canapés. Je ne dormirais jamais aussi bien dans un squat que cette fois-ci.  

Squat

mardi 10 mai 2016

Un an déjà

     Le 23 avril 2015, je lève le pouce au Tholy en début d’après-midi. Ce sera ma dernière journée en France avant un long moment. Que de chemin parcouru depuis. Pendant 2 mois ½ je parcours l’Europe. Des pays de l’ex-Yougoslavie au pays des Balkans, mon coup de cœur est pour l’Albanie, un pays à part dans l’Europe. Sa nature, ses gens et sa gastronomie dont ses fameux byreks à 40 leks ont été une des meilleures surprises de ma traversée de ce pays qui m’était inconnu avant de partir.
Ces mois en Europe auront été riches en découverte.

Parc national de Plitvice en Croatie

jeudi 10 mars 2016

Chine : le temps des réflexions : écologie, agriculture et énergie

CENTRE DES PANDAS DE CHENGDU

     Suite à ma traversée d'une petite partie du plateau tibétain, j'arrive à Chengdu, situé lui aussi dans le Sichuan. Je suis ainsi dans le cœur de la Chine, la Chine de l'Est, là où plus de 70 % de la population vit sur ces 30 % du territoire chinois.

     Je resterais peu de temps à Chengdu. Se balader dans la ville est plutôt sympa, mais l'intérêt principal de cette ville se situe dans sa périphérie. En effet, Chengdu abrite le centre de recherche du panda géant. En danger d'extinction, le nombre panda serait d'environ 1 500 en liberté et environ 300 en captivité. Le centre de recherche est le plus grand lieu accueil de pandas au monde. Il permet ainsi d'étudier les pandas aussi bien à l'état naturel qu'en captivité. Les études ont permis notamment d'améliorer leur reproduction en captivité et la prévention de maladies.



vendredi 1 janvier 2016

Le plateau tibétain en auto-stop

     Le Tibet, un lieu qui en fait rêver plus d'un. Les temples bouddhistes, ces moines et pèlerins récitant inlassablement les mantras ou encore les sommets enneigés des plus hautes montagnes du monde ont faits du Tibet un des lieux à ne pas manquer pour ce tour du monde.

     Ceux qui connaissent la région ne le savent que trop bien, il est impossible de voyager librement dans la région autonome du Tibet. Depuis 2008 et les protestations des Tibétains, la législation s'est renforcée et se rendre dans la région sans être accompagné d'un guide - très coûteux - pour passer les très nombreux checkpoints est impensable. Je me suis donc rabattu vers un plan B, découvrir la partie tibétaine de la province du Sichuan. 

     Après le Xinjiang et son peuple ouïghour, je m'en vais découvrir une autre minorité ethnique de Chine. C'est par la grande ville de Xining que je rentre plus ou moins sur le plateau tibétain. La route pour y arriver depuis Zhangye me fait passer par mon premier sommet à plus de 4000 mètres. Cependant, le plus excitant est la vue des premiers yaks, des rivières gelées le long de la route ou encore les drapeaux tibétains flottant aux sommets des cols. Tout y est, on se sent vraiment au Tibet. 

Drapeaux tibétains

dimanche 27 décembre 2015

Kazakhstan et Xinjiang

CASSE-TÊTE POUR LE VISA CHINOIS

     Comme je l'ai écrit dans le dernier article, je pensais faire mon visa chinois au Kirghizistan. Cependant, après mettre longuement renseigné sur internet et sur les forums de voyage, je me suis aperçu que la tâche n’était pas gagnée d’avance. La plupart des voyageurs ayant fait leur visa chinois à Bichkek sont passés par une agence déboursant au minimum 100 € en plus des 40 € de visa. Etant donné le prix, j’essayerais sans passer par une agence, mais sans succès. Je décide donc de passer par le Kazakhstan où apparemment à Almaty, le visa est moins contraignant à obtenir, chaque ambassade chinoise ayant ces propres règles.

     Le passage de frontières est très simple : un coup de tampon pour la sortie du Kirghizistan et un coup pour l’entrée au Kazakhstan qui me permet de rester 15 jours dans le pays. Je me dirige directement vers Almaty, à 200 km de la frontière, le mardi 27 octobre. Etant donné qu’il me manque des documents pour postuler pour le visa, je ne peux aller à l’ambassade le mercredi et dois attendre le vendredi. Il faut en plus d’une lettre d’invitation, remplir un formulaire, la confirmation d’un vol aller/retour Almaty – Urumqi, même si je compte passer par la voie terrestre et deux photos dans un format spécial, différent du format des photos de passeport. Autant de documents aussi inutiles que difficiles à se procurer.

     Le vendredi, la réponse est la même qu’à Bichkek : « vous ne pouvez pas postuler avec une lettre d’invitation qui ne vient que d’une amie. » Ce visa commence sérieusement à m’énerver, mais par chance, je rencontre un homme travaillant dans une agence me proposant de me procurer une lettre d’invitation officielle pour le lundi suivant pour moins de 10 €. J’arriverais enfin à postuler le lundi et n’aurais payé que 28 € pour le visa et la lettre d’invitation, bien loin des 140 € de Bichkek. Je récupérerais mon visa le lundi 09 novembre.

KAZAKHSTAN