dimanche 17 mai 2015

La Bosnie-Herzégovine et les cicatrices de la guerre

    Après un passage en Croatie, que je raconterais dans un prochaine article, je rentre en Bosnie-Herzégovine par l'Ouest, la ville de Bihac étant ma première destination. Première nuit en Bosnie-Herzégovine et premier réveil au son du Muezzin de ce tour du monde. Ce qui frappe en premier dans ce pays, ce sont les habitations. Les vieilles maisons délabrées, qui pour certaines ont subies les foudres de la guerre côtoient les maisons plus récentes, mais pour la plupart pas crépites, les briques à nues. 

     Je décide de rejoindre Sarajevo, la capitale, et espère faire les 285 km en une journée. Je me rendrais vite compte que ce sera difficile. L'auto-stop n'est pas une pratique courante en Bosnie et les voitures sont soient déjà pleines, soient font des petits trajets. Avec un taux de chômage de 40 % officiellement, le nombre de personnes possédant une voiture est forcément limité. J'arriverai tout de même à faire 220 km dans la journée malgré 3h d'attente au même spot.



     La Bosnie-Herzégovine a été le pays le plus touché par les guerres d'ex-Yougoslavie.
Aujourd'hui encore, la guerre qui a duré 3 ans et demi est encore dans toutes les têtes et a été un des principaux sujets de conversation. Certains me racontent qu'ils ont fuit en Allemagne, d'autres qu'un de leurs parents est mort pendant la guerre. Mon dernier chauffeur, Storo, en cette fin de journée m'offrira à manger, mes premiers Cevapcici, plat typique des Balkans. Il parle aussi bien anglais que je parle bosniaque, la communication est donc quelque peu difficile. Il se propose de me trouver un logement, le moins cher possible vu que je voyage à petit budget. Après 3 ou 4 hôtels visités et trop chers ou complets, on trouve le bon. Quand je demande le prix, Storo glisse un billet dans la main de l’hôtelier et me fait comprendre que tout est réglé, je n'ai pas à payer. Je reste baba devant cette gentillesse, ne sachant pas trop comment le remercier.

Storo

    Le lendemain je visiterai Sarajevo dont les murs portent encore les traces des combats 20 après la fin de la guerre. Ses tramways d'un ancien temps et sa vieille ville font tout le charme de cette ville remplie d'histoire.









Cimetière de Kovaci où sont enterrés de très nombreuses victimes de la guerre

Plaque posée au coin de la rue où le Prince de l'Empire Austro-Hongrois, François Ferdinand, a été assassiné, déclenchant la 1ère guerre mondiale







    Après deux jours dans Sarajevo, je reprend la route pour Mostar et son vieux pont. Une nouvelle fois je devrais attendre trois heures et comme la fois précédente, l'attente n'est pas vaine. Dzadir me prend en stop et m'invitera à manger et à dormir chez lui. Il me fera évidemment la visite guidée de Mostar, ville qu'il connaît bien. Le pont et la ville, entièrement détruits par la guerre, ont tous les deux été reconstruits à l'identique.





    Le soir, on ira dans la maison secondaire de Dzadir dans le village de Pocitelje. Tout en pierre et à flan de collines, il est assez impressionnant.







    Je repartirai de ce coin de paradis le lendemain pour rejoindre à nouveau la Croatie. Le passage de la frontière Bosnie - Croatie se fera à pied. Peu habitué à voir des piétons les douaniers croates me demanderont à 4 ou 5 reprises si je n'ai pas de la drogue sur moi et fouilleront mon petit sac.

1 commentaire:

  1. Bravo pour ce projet qui se réalise Cédric !
    Bonne route et bon voyage,

    Thomas (le cousin)

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