Je passerai une première fois en Croatie, puis le quitterai pour la Bosnie avant d'y revenir. Je rentre la première fois depuis la Slovénie avec un "grand-père" qui ne parle pas anglais. Très chaleureux il veut me montrer tous les coins à voir et me l'expliquer en croate sans que je ne comprenne grand chose. J'arrive à Rijeka où pour la première fois je dois faire changer mes euros pour des Kuna
Je partirai dès le lendemain pour rejoindre le parc national de Plitvicka. L'auto-stop s'avère assez difficile dans cette partie du pays et les routes ne sont pas adaptées à cette pratique. J'attendrai près de deux heures à un spot où les voitures passeront devant moi à vive allure sans un regard de la part des conducteurs. Après une heure et demi d'attente, premier signe d'un conducteur : un doigt d'honneur, il y a meilleur encouragement. Je marcherai pour trouver un meilleur endroit, où j'aurai plus de succès.
Le parc national de Plitvicka vaut vraiment le détour. Il s'agit de 16 lacs interconnectés qui se déversent les uns à la suite des autres et offre ainsi des cascades magnifiques. La couleur turquoise de l'eau rajoute un côté magique dans ce décor.
Cependant, je regrette qu'il n'y ait aucune explication sur la formation géologique de ces lacs. Le nombre de personnes visitant le parc, même en ce mois de mai, est très important et l'unique chemin est étroit. Il est difficile de se croiser, surtout quand des Chinois ou des Japonais bloquent le passage pour pouvoir se prendre en photos devant chaque cascade. Il ne doit pas y avoir beaucoup de plaisir à visiter ce parc au mois de juillet et août pour ces raisons. Le parc national jouxtant la frontière de la Bosnie-Herzégovine, je passerai celle-ci en fin d'après-midi.
Je retourne donc en Croatie une seconde fois quelques jours plus tard. J’arrive à Ploce, en bordure de mer, où je vivrai ici ma première expérience CouchSurfing assez bizarre et assez perturbante. Mon hôte, Antonio, vit dans la même maison que sa mère et sa grand-mère. Le soir vers 23h après une bière dans un bar, il me dit qu'il a « quelques doutes sur moi car [je] ne lui ai pas fait de confidences » il me proposera de dormir dans un ancien baraquement militaire à l’abandon plutôt que chez lui. J’arriverai quand même à le raisonner malgré que je ne sois pas rassuré par ce changement de comportement de sa part et il acceptera que je dorme chez lui, après m’avoir confié : « Parfois je change d’avis assez vite. J’ai un problème au cerveau car j’ai consommé trop de drogue étant adolescent. » Rien qui ne me rassure plus, mais je passerai quand même la nuit au chaud et dans un lit. Cette expérience qui me fera ensuite plutôt sourire a aussi était l’occasion de rencontrer la grand-mère d’Antonio qui parle très bien français après y avoir vécu 18 ans dans les années 80.
Le lendemain, je prendrai le ferry pour atteindre la ville péninsulaire de Orebic. Je serai logé chez Otto, qui se proposera spontanément de m’héberger après m'avoir croisé dans la rue avec mes deux sacs. Je reste deux jours chez lui, l'occasion de visiter la vieille ville de Korcula.
Je passerai ma dernière journée en Croatie à visiter Dubrovnick. Comme pour Plitvicka, le nombre de touristes est impressionnant. Je ne passerai donc pas beaucoup de temps dans cette ville, quelques heures à peine.
Je me rend compte en Croatie, que même si j'ai rencontré des gens très intéressant qui m'en ont appris plus sur le pays, j'ai aussi passé trop de temps dans des endroits touristiques, plutôt que de découvrir comment vivent les Croates. Ceci étant dit, j'ai fait le choix de longer la côte, qui est très touristique. Le Monténégro et surtout l'Albanie, les deux prochains pays seront l'occasion de m'intéresser plus aux habitants qu'aux lieux touristiques et à découvrir les peuples des Balkans.
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