J'ai longtemps hésité à payer l'entrée qui est à 1000 Roupies (14 €) pour rentrer sur le site ou uniquement à prendre un café sur le toit d'un hôtel avec vu sur le Taj Mahal. J'ai payé l'entrée... et l'ai regretté. On ne voit rien de plus que sur une terrasse. L'intérieur n'a rien d'intéressant. Les jardins sont sympas pour s'y balader, mais sans plus. Ce que je regrette le plus, c'est que
Les Indiens qui le visitent sont pour la majorité, eux aussi, des touristes faisant la photo cliché en face du bassin. Il y a quelques Musulmans, mais très peu. Il n'y a aucune ambiance comme cela fut le cas à Bodh Gaya ou au temple d'or (voir ci-dessous.)
Probablement mon coup de cœur de ce voyage en Inde. Le Temple d'Or est le principal lieu de pèlerinage des Sikhs. Le temple en lui même est beau, avec son bassin au Nectar. Le temple est recouvert de feuilles d'or et est constitué de trois étages. Tout comme pour Bodh Gaya, il est situé sur le lieu de méditation du maitre fondateur du Sikkhisme. Il fut aussi le théatre d'affrontement comme en 1984 où des indépendantistes sikhs y étaient réfugiés. Près de 500 personnes meurent et le temple est incendié.
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Temple d'or |
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Temple d'or |
L'intérêt principal se trouve dans l'ambiance. Les pèlerins sont vêtus de vêtements traditionnelles, portant une dague à la hanche, certains s'immergeant dans le bassin. Les gardes aux abords du temple sont armés de lances. Les chants des textes religieux résonnent en permanence. Les repas gratuits (comme dans tous les temples sikhs) sont pris dans de grandes salles pouvant contenir plusieurs centaines de personnes, assises à même le sol. Les repas sont préparés par des bénévoles, chacun peut donner un coup de main.
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Garde du Temple |
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Pèlerins dans le bassin au Nectar |
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Préparation des Chapatis pour le petit-déj. |
DHARAMSHALA
Connue mondialement pour être le lieu de résidence du Dalaï
Lama après que celui-ci ait fuit le Tibet, cette ville ne m’a pas inspiré. Très
touristique, mais finalement il y a peu à voir sur le bouddhisme tibétain. Le
temple est assez banal. Seul le musée sur l'histoire du Tibet présente un
intérêt.
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Plus jeune prisonnier politique, emprisonné par les Chinois car reconnu par les Tibétains comme la réincarnation d'un Lama. |
ORCHHA
Le genre de ville que j’aime bien : petite, peu
touristique, mais avec une histoire riche, qui se voit dans son architecture
. Orchha fut construit au XVI siècle et avait son roi. C'était à cette époque la capitale du plus grand royaume et le plus puissant du centre de l'Inde.
Orchha est symbolique du passé faste de l'Inde lors de cette période, mais aussi de son organisation géopolitique bien différente d'aujourd'hui.
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temple Ram Raja |
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Fort |
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Temple |
L'arrivée dans la ville pour la première fois est magique, avec d'un côté le temple et de l'autre le fort. Cela vaut vraiment le coup d’œil, tout
comme ses temples hindous alentours. Le tout est entouré de forêts, peuplées, parait-il, par des tigres.
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Vautour sur le toit du temple |
SHRAVANABELALOGA
Un
autre coup de cœur !!! Schravanabelaloga est une ville de pèlerinage
importante de la religion Jain. Cette religion qui m'était inconnue jusqu'alors est originaire d'Inde, et a été inventé vers le X siècle avant J.C.
Cette ville recueille la statue de Bahubali (ou Gommatesha), le fils de celui qui aurait inventé le Jaïnisme. Il aurait - selon la légende - médité pendant une année entière, debout, sans bouger, à tel point que des racines aurait commencé à grimper sur ces jambes. Cette statue monolithique mesure 17 mètres de haut et a plus de 1000 ans.
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Statue de Bahubali |
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Colline sur laquelle est la statue |
D'autres temples jaïns aux alentours sont tout aussi intéressants, mais là encore, c'est l'ambiance qui règne
qui est fabuleuse. Les pèlerins, tout de blanc vêtu,
chantent eux aussi les louanges de leur Dieu, alors que les Gouroux se promènent totalement nus devant les prosternations de leurs dévots. Cette religion est plein de code : attention à ne pas se retrouver sur la route d'un Gourou lorsque celui-ci marche. Les Jaïns sont non seulement végétariens, comme les Hindous et les Sikhs, mais ils ne mangent pas non plus de racines, donc pas de carottes, pas d'oignons et surtout, pas de patates. Moi qui, lassé de la cuisine indienne, rêvait
d'un bon steak frites, je ne le trouverais pas ici. Ceci étant dit, il y a une cantine gratuite pour les pèlerins
avec de la nourriture jaïns qui est vraiment très bonne. Le lieu est très intéressant, mais
comprendre une religion telle que le Jaïnisme n'est pas chose évidente.
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Pèlerins aux pieds de la statue |
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Dévots lors du passage des Gouroux |
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Gourou dans un temple |
KOCHI
Cette ville du Sud de l'Inde a été influencé par la venue des bateaux portugais, hollandais, arabes, ou encore chinois. Elle eut jadis un rôle important dans le commerce d'épices. Comme dans le reste de l'Inde du Sud, Kochi est en partie catholique. Cependant, cette ville a aussi un quartier juif et une synagogue. Kochi a gardé toutes les traces de son passé, de l'église St Francis où est enterré l'explorateur portugais Vasco de Gama, aux filets de pêche chinois en passant par le palace hollandais.
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Filets de pêche chinois |
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Clocher de la synagogue |
Cette ville est donc très intéressante pour son histoire qui permet de mieux comprendre l'Inde du Sud et ses diverses influences, ainsi que pour sa beauté et son architecture.
CALCUTTA
J'ai visité les 3 plus grandes villes d'Inde, New Delhi, Mumbai et Calcutta. Les grandes villes ne sont jamais mes lieux préférés. Je ne parlerais ici que de Calcutta car c'est celle où je suis resté le plus longtemps, notamment car j'ai aidé plusieurs jours au centre Mère Thérésa. Je vous parlerais de cette expérience dans un autre article.
Evidemment quand on parle de Calcutta,
c'est d'abord au livre de Dominique Lapierre, la cité de la joie qu'on pense. Les choses ont bien changé depuis 1985, cependant la pauvreté est encore très présente. J'arrive dans la ville en camion après un lift de 750 kms. Mon chauffeur, avec qui j'ai sympathisé, m'offre l'hébergement pour le premier soir. Il gagne 10 000 Roupies (130 €) par mois et vit avec sa famille dans un quartier proche de l'Hooghly. Son logement fait une quinzaine de m² et est constitué d'une seule pièce. Sa femme fait la cuisine dans la cour qui réunit une dizaine de logement.
Calcutta est la plus pauvre des villes que j'ai visité. Les bidonvilles sont nombreux et la promiscuité avec les voisins est impressionnante. Avec un logement mesurant quelques m², les gens vivent dans la rue la journée et les familles s'entassent la nuit pour dormir.
Autant dire que l'intimité est inexistante pour ces gens. La toilette s'effectue dans la rue. Pourtant, certains sont encore moins chanceux et dorment dans la rue à même le sol.
A la campagne la pauvreté est tout aussi importante, mais beaucoup moins dure selon moi qu'en ville. La ville est aussi conue pour avoir les derniers Hommes-chevaux au monde, ces tireurs de rickshaws qui courent pour transporter les gens.
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Bidonville à Mumbay |
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Famille dormant dans la rue |
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A Calcutta, une bonne partie des marchandises sont livrées à la force des bras... |
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Ou des jambes |
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Voire même de la tête |
Calcutta a aussi une histoire coloniale très riche. Parmi les bâtiments les plus connus et les plus impressionnants, le Victoria Memorial.
Deux mondes à part qui coexistaient...
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Victoria Memorial |
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La Reine Victoria |
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