LA ROUTE DE LA SOIE
Quand on pense à la route de la soie on voit les dômes verts
des mosquées et des madrassas de Samarcande. La route de la
soie est longue, plus ou moins 6 000 km selon les parcours. Cependant l’Ouzbékistan est, avec ses trois villes phares, Samarcande, Boukhara et Khiva, l’apogée de
cette route.
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Madrassas à Samarcande |
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Minaret à Khiva |
Tous les complexes, madrassas et autres laissent imaginer la richesse de ces villes à l'époque. Celles-ci ont connues plusieurs conquêtes, arabe tout d'abord, puis mongole. Samarcande a été quasiment entièrement
rasé lors de la conquête par ces derniers, dont le chef n'était autre que Gengis Khan. Celui-ci, considéré aujourd'hui encore comme le père de la nation en Mongolie est aussi très populaire en Ouzbékistan. L'architecture des trois villes, telles qu'on les connaît aujourd'hui, date de l'époque mongole. Ceux-ci ont profité des richesses que la route de la soie pouvaient leur offrir et bâtir ainsi des cités qui, aujourd'hui encore, font rêver
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Bukhara |
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Bukhara |
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Bukhara |
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Bukhara |
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Samrcande |
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Samarcande |
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Kivha, le minaret Kalta minor. Il est inachevé et aurait dû être le plus haut au monde. |
Des trois villes, Bukhara est celle que je préfère, mais les trois présentent des caractéristiques très semblables. Cependant, le nombre de boutiques souvenirs et d’Ouzbeks
se proclamant guide qui racolent
tous les 10 mètres m'agaceront assez rapidement. De plus, toutes les entrées des bâtiments sont payantes. 2 à 4 € à chaque fois, pour trouver à l'intérieur... la même chose qu'à l'extérieur c'est-à-dire des boutiques souvenirs. Je ne suis donc pas resté plus de deux à trois jours dans ces villes, mais j'ai été aussi découvrir les villages où les touristes ne s'aventurent pas.
L’AUTO-STOP EN OUZBÉKISTAN
N'ayant pas traversé le Turkménistan en auto-stop, faute de temps dans ce pays, j'ai décidé de traverser le reste de l'Asie centrale grâce à ce moyen de transport. Avant de commencer ce voyage, je ne pensais pas que lever le pouce pouvait être aussi passionnant. En Ouzbékistan comme dans les autres pays d'Asie centrale, la communication est assez difficile, les gens parlant peu anglais. La langue est l'ouzbek, mais tout le monde parle aussi russe. Il n'est donc pas toujours facile d'apprendre quelques choses sur mes chauffeurs. Cependant, les gens sont très curieux et c'est donc plus souvent moi qui doit répondre aux questions que l'on m'a posé... en russe évidemment.
Au delà de ça, ce qui me fait continuer l'auto-stop, c'est avant tout l'aventure. Ne pas savoir où l'on va atterrir
le soir. En prenant le bus, on part d'un point A et on est sûr d'arriver au point B souhaité. Les rencontres en auto-stop font le voyage. Preuve en est en Ouzbékistan, alors qu'on me dépose dans une petite ville qui ne devait être qu'une ville-étape, je rencontre une famille dans la rue. Celle-ci m'invite à dormir chez elle et je resterais finalement 5 jours à partager leurs vies quotidiennes.
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Jamil et sa famille |
L'auto-stop et l'aventure qui en découle sont pour moi une réelle motivation. Lorsque je veut aller dans une ville, une fois celle-ci atteinte, j'ai une réelle satisfaction de l'avoir fait entièrement
en auto-stop. En bus, on descend du bus et on passe à autre chose. Le déplacement est dans ce cas presque une perte de temps où dans la majorité des cas on a regardé le paysage, puis on s'est endormi. L'attention en auto-stop n'est pas la même. Il y a une vigilance qui est constante, s'assurant que la direction est la bonne. Dans des pays où le langage est d'ailleurs un obstacle, cette vigilance est d'autant plus accrue que régulièrement je ne comprends pas quelle est la destination de mon chauffeur.
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Tempête de sable à Nukus. L'auto-stop et les aléas de la nature |
En Ouzbékistan, l'auto-stop est connu et pratiqué par les locaux. L'attente n'est donc jamais très longue. Cependant, les locaux payent pour le trajet. Je préviens donc avant de rentrer dans la voiture que je ne compte pas payer pour le déplacement. Souvent, les gens acceptent de me prendre et sont bien contents d'avoir un étranger avec eux.
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Auto-stop. Zoïr (à droite) m'hébergera pendant 3 jours |
La principale difficulté de l'auto-stop en Ouzbékistan consiste à éviter les taxis collectifs, qui ne sont pas faciles à repérer. T
out le monde roule en Chevrolet car l'économie étant fermée, importer une voiture coûte cher. Les gens consomment donc local, et Chevrolet est la seule voiture produite en Ouzbékistan. Il est donc difficile de repérer
les taxis des autres voitures selon la marque de celle-ci. La seconde difficulté est la présence policière. Outre, la suppression des photos de champs de coton, je serais contrôlé à plusieurs reprises et devrais m'expliquer à chaque fois aux policiers sur ma façon de voyager.
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Vallée de Ferghana. Très sécurisé, je serais contrôlé 3 fois lors de sa traversée. |
LA POPULATION OUZBÈKE
Les Ouzbeks
ont des origines mongols et turques. La très grande majorité de la population est musulmane.
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Un des nombreux couples de mariés venus prendre des photos dans un parc de Tachkent. Il y en avait une vingtaine le jour où j'y suis allé.
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Concernant la nourriture, celle-ci est faite en grande partie à base de riz, comme dans beaucoup de pays d'Asie. Le plat national est d'ailleurs le Plov (prononcé Palov) où le riz constitue 80 % de ce plat, le reste étant du mouton et des légumes. Les brochettes de moutons sont aussi très consommées à travers l'Ouzbékistan.
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Riz : ce n'est pas le choix qui manque |
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Brochettes au bazar |
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"Boules" de lait. Il ne s'agit pas de fromage, plutôt un genre de poudre de lait. Je n'ai pas réellement compris comment c'était fait, mais ce n'est pas vraiment bon et très pâteux en bouche. |
Les bazars sont les meilleurs endroits pour goutter tous ces plats. Parmi les autres plats peu ordinaires que j'ai eu l'occasion de manger, il y a notamment les "pâtes" à la viande de cheval froides.
Malheureusement la nourriture est en général assez grasse, ce que mon estomac de Français a eu dû mal à digérer. J'ai, pour la première fois depuis le début du voyage, été malade, une tourista qui a duré plusieurs jours. De plus, la conservation des produits n'est pas celles dont on a l'habitude en Europe. J'ai essayé d'expliquer à des jeunes que vendre du lait dans la rue sous un soleil de 35°C n'est pas autorisé en France, mais le respect de la chaîne du froid ne semblait pas être leur priorité.
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Vente de lait |
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Oiseau essayant de picorer des pistaches. |
Dans les bazars et à travers l'Ouzbékistan, le sport national est le comptage de billets de banque. La plus grosse coupure est 5 000 soms, soit 1 $. En arrivant au pays, j'échange un billet de 100 $ et me retrouve avec une liasse de billets de 5 000 soms. Celui à qui j'ai échangé l'argent se promène dans le bazar avec un sac plastique rempli de liasses. Le plus incompréhensible est que le billet le plus utilisé est celui de 1 000 soms (0,20 $.) En auto-stop, un chauffeur a payé le plein d'essence du camion avec des billets de 1 000 soms, soit 4 grosses liasses de billets. Imaginer payer le plein d'un camion avec des billets de 20 cents d'euros...
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comptage de billet |
J'ai eu l'occasion d'être invité chez plusieurs personnes en Ouzbékistan. La particularité des villes d'Ouzbékistan, est qu'à part à Bichkek, la capitale, il n'y a pas d'immeuble, tout le monde habite dans des maisons. D'après ce que l'on m'a expliqué, cela est dû au fait qu'il est difficile de construire des immeubles dans cette région du fait des tremblements de terre. Cependant, cela est agréable de voir des villes avec des maisons et des jardins, surtout dans un ancien pays communistes. Le plus souvent, toute la famille habite sous le même toit et possède des poules, canards, voire mouton et vache dans une partie du jardin.
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Jardin |
En ce moment, je suis au Kazakhstan et après avoir voyagé à travers le Kirghizistan, je peux dire que l'hospitalité ouzbèke est la meilleure que j'ai eu l'occasion de trouver en Asie centrale. Après les villes de la route de la soie, je me dirige vers ce qui fut sans doute les passages les plus accidentés de celle-ci : les montagnes du Kirghizistan.
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