vendredi 21 août 2015

Turquie : d'Ouest en Est

     Après Istanbul et Bursa, je continue ma visite des villes de Turquie en allant à Izmir. Il faut rappeler que la Turquie compte 12 villes de plus d’un million d’habitants. Niassim me prend en stop dans son camion et m’emmène depuis Istanbul quasiment jusqu’à Izmir. Je dors le soir chez lui et il me présente à sa famille. Typique de l’hospitalité turque.




     Aylin, rencontrée sur CouchSurfing m’accueille pendant mon séjour à Izmir. Je n’ai pas tant accroché que cela avec cette ville. Mis à part son bazar, l’intérêt pour cette ville est assez limité. J’y resterais tout de même 5 jours, pas pour Izmir, mais pour l’ambiance dans la colocation d’Aylin. Fêtes, plages et détente, on se croirait presque en vacances… (Je provoque bien sûr.)
     
     Après ces 5 jours, je pars pour Pamukkale, célèbre tufière. Cette concrétion de calcaire a été en partie creusée pour en faire des bains du temps des Romains. L’eau y est naturellement chaude. La ville antique de Hierapolis attenante à la tufière est tout aussi intéressante à visiter et beaucoup moins touristique.






     Je me dirige ensuite vers l’Ouest, vers la non moins touristique Cappadoce. Le paysage est à couper le souffle. Ces cheminées sculptées par le vent et la pluie ont pour certaines été creusées pour y être habitées. Tous les guides touristiques conseillent d’aller dormir dans un des nombreux hôtels qui ont emménagés dans les grottes. J’irais pour ma part dormir dans une des grottes, mais gratuitement, à même le sol. Je serais même réveiller par un guide à 7h du matin faisant visiter la grotte à une famille.





     La deuxième nuit, je me renseignerais pour dormir dans une mosquée, ayant entendu que cela était possible. A la sortie de la mosquée j’explique donc au premier homme que je vois, que je voyage à petit budget et que je ne peux pas me payer l’hôtel et lui demande s’il est possible de dormir dans la mosquée. Il me répond que ce sera difficile et appelle alors un ami pour trouver une solution. L’ami en question me donne rendez-vous devant un hôtel. Il payera l’hôtel et me glissera en plus 50 Liras turques (environ 16 €) dans la main. Heureux sur le moment, la joie laisse quand même place assez vite à la déception. J’ai un lit gratuit, mais je ne connais rien de celui qui me l’a payé, je ne l’aurais vu que 5 minutes. J’aurais préféré soit dormir dans la mosquée pour avoir une nuit plus original, soit que l’ami qui m’a payé l’hôtel m’invite chez lui pour le connaitre. On a eu en 5 minutes une « relation » où il n’a été question que d’argent, même si me payer l’hôtel partait d’un bon sentiment.

     Je décide pour la suite du voyage de quitter les lieux touristiques pour m’enfoncer dans la campagne. Je pars ainsi pour Çamardı et ai l’occasion de faire une randonnée d’une dizaine d’heure et de 1 200 m de dénivelé dans les montagnes d’Aladağ. Je rencontre la population locale, beaucoup plus conservatrice et traditionnelle que dans les villes, mais tout aussi heureuse de rencontrer des étrangers. L’hospitalité fait partie intégrante de leur culture.


Elevage de brebis dans les montagnes. Le pâturage est plus que maigre.

Cabanes des gardiens de troupeaux


     Je monte ensuite à Ankara pour récupérer mon visa ouzbek et prendrais une journée pour visiter la ville. Une journée de perdue, car il n’y a absolument rien d’intéressant, juste une ville moderne où tout tourne autour du business.

    J’ai une semaine pour parcourir les 1200 km qui me séparent de l’Iran. Beaucoup de gens me disent d’être vigilant car l’Est de la Turquie n’est pas très sécurisée en ce moment. Les combats entre les Kurdes du PKK (parti des travailleurs kurdes) et les militaires turques ont déjà fait plusieurs morts. Les forces de l’armée bombardent les Kurdes en Irak et Syrie, les membres du PKK se vengent donc en tuant des militaires et des policiers. Je passerais donc plus vers le Nord, région plus sécurisée, mais pas épargnée par les combats. J’assisterais à Sivas à un enterrement d’un militaire tué par un membre du PKK. Le parti n’est absolument pas bien vu par la population turque, et notamment par les Kurdes qui les considèrent comme des terroristes.

     Je traverserais pendant cette semaine la campagne et surtout les montagnes, avec des cols à 2500 m d’altitude. J’aurais aussi l’occasion de faire ma première expérience de motoculteur-stop sur une quinzaine de km.



     Je finirais ces derniers jours en allant de villes en villes en essayant de privilégier les petites villes souvent plus accueillantes. Je passerais ainsi deux jours dans la colocation d’Omer rencontré par hasard au détour d’une rue alors que je cherchais un endroit où dormir dehors. Je finirais par deux jours à Dogubayazit, au pied mont Aratat, plus grand sommet de Turquie, et à 30 km de la frontière iranienne.

Coucher de soleil à Erzurum

Prière du soir dans la colocation

Mont Aratat

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